Quatre doigts. C'est le peu d'ustensiles que l'on m'accorde par pied pour fouler la prairie. L'impression humide de s'extraire d'un étang, à la pointure clownesque de mes plantes grenouillères.
Le hic, la cloche, c'est le poil sale autour de ma semelle gommée, telle la truffe sèche d'un clébard malade, qui me tamponne inapte d'entrée à l'embarquement sur le Belafonte.
Ma banlieue le Bois de Grève, scarifiée d'une départementale. A l'horizon, l'arbre isolé sur la butte, fluffy green, et son parc d'éoliennes magiques qui tournicotent dont deux sur douze parfaitement synchronisées. Je ne connais que ce monde aux bornes topographiques. Haies, bosquets, rivière et joncs.
C'est après le coup de chaud que le soir moustiqué me titille les moustaches. Un réseau de merles s'accapare les points hauts et débute un random tour par tour.
Immobile, juste museau convulsif, j'écoute la nuit tomber. Pas de faux mouvement, pas d'expression. L'insipide salade d'une biologie bien huilée.
Quand j'en aurais assez de sniffer la fraîcheur, je partirais zombie du côté de la balafre. Mes yeux blanchis par les lunes électriques reflèteront un instant l'infini flegmatique d'un caractère amorphe.
Je finirais sans doute pendu au miroir intérieur d'une Celica bouton d'or, vestige touffu d'une boule douce calorifère. Le porte-poil grisonnant d'un aplausible bonheur, oscillant ça et là au rythme du voyage restant, balancier nostalgique d'un temps que l'on a caressé.
[pas mort pour rien] tendres monobises à vous trois (1-2-5) pour m'avoir nourri des références nécessaires à celà.