Je jette ici quelques grammes d'excuses d'absentéisme revendiquées pour cause de week-end fin bien dans les Vosges. Au programme :
- ne rien prévoir à l'avance excepté bouffe et sacs de couchage
- choisir une crète en pointant un doigt au hasard vers les sapins en disant "eh ça pourrait être pas mal là haut"
- se rendre compte que la nuit tombe dans 1 heure
- grimper une pente à 90% sur gazon humide à l'arrache
- se rendre compte qu'en été, pour entretenir les pistes de ski, les vosgiens passent la tondeuse manuelle sur la totalité du dénivelé. Ça parait être un boulot titanesque, mais c'est juste en fait un boulot de vosgien des bois normalement constitué
- se rendre compte que le site est effectivement parfait, mais de toute façon l'inverse ne nous aurait pas fait redescendre
- préparer un feu de boué (private joke de l'accent du coin) ayant oublié le grattoir, en allumant donc les allumettes au briquet (allez-y je mérite la moquerie gratuite)
- en résumant le reste de la nuit par du pur bonheur étoilé, sans insecte, sans bruit, sans vent, sans nuage, sans froid, sans aucuns souci perceptible.
Ce genre de soirée de l'excellence nous a fait réfléchir sur un postulat débile fort vérifé à de multiples occasions : si vous avez le malheur d'essayer de reproduire une soirée parfaite, en réunissant tous les ingrédients qui vous ont permis de la réaliser, mais en ajoutant quelques détails en vue de l'améliorer, vous aurez toutes les chances d'échouer de façon magistrale. Ce genre de soirée se joue aux dés inpipables.