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Où l'on est sensé en apprendre plus sur les patates et les systèmes quantiques.
La vérité se situe au milieu de tout, gros.
Haïku lorrain

Wake up big toe
16/06/2005 02:23:33
Alors allons-y pour la facilité. Après des centaines de milliers de secondes d'absence totale d'inspiration, fondement même des mangeages de briques en terre cuite dans les dents jetées par Nacara, agrémentés de ses vifs "brodel, y serait temps que tu postes ffs", je vais répondre à son petit questionnaire.

1. Combien de films en salle et/ou en dvd voyez-vous par an ?
Un an de carte UGC illimtée plus tard, je ne regrette rien. Motivé au départ par le déclic "quoi ça y est les Caméo l'acceptent ?!", il est aujourd'hui évident que ma traitrise envers la chaine bleue était justifiée. N'étant pas un collectionneur de tickets, j'étallonnerais au pif ma fréquence de coussins rouges à 3-8 films par mois, et à 87.9% hors V.F., d'où intérêt (l'UGC de Nancy centre ne joue pas en V.O.). En revanche, n'étant pas équipé de tuner à publicités, et n'appréciant pas les films sur mon 17", le cinéma est devenu un peu ma chaine publique. Aussi je n'ai pas dû voir grand chose sur petit écran cette année, du moins de mémoire.

2. Quel est le dernier film que vous ayez vu au cinéma et/ou en dvd/vhs/télé ?
Ben là ce soir je me fais Batman Begins. Comme j'ai de gros soucis de perception des lignes temporelles, on va dire que c'est le dernier que j'ai vu dans trois heures quarante. Je pense aussi que j'irais voir Sin City déjà deux fois en une semaine, et c'était une grosse claque graphico-rythmique, si bien qu'on ira faire les boutiques avé le Psychotruc pour s'en être acheté une paire sur papier.

3. Quel est le film que vous auriez envie de voir ou de revoir ?
Si je voulais aller me retourner les lacrymales sur la musique, je me referais bien L'histoire du chameau qui pleure, parce que bon les films en plan fixe trois minutes sur un poilu qui rumine, j'adore. Sinon en plus ancien, on doit se faire une séance de Snatch rien que pour Brad et son accent.

4. Lorsque que vous regardez un film, comment vous comportez-vous ?
Je suis concentré. En fait, étant dans un état de gossitude permanent, je suis souvent fasciné par les images qui bougent. C'est grâce aussi à cette fixité qu'aller voir souvent les flims seul ne me dérange pas. Mais loin de me perturber, je m'adapte aux séances en compagnie de mes gens, et en fonction de leur identité, je me permet plus ou moins de commenter les scènes. Il est marrant de noter qu'en cas de "bon" film, il me faut absolument un débriefing soigné et méticuleux post-vision, une discussion houleuse autour d'une bibine, mais seulement si je suis accompagné. Cette nécessité ne m'effleure même pas quand je suis satisfait d'une toile, mais seul. Bon après relecture, ça a rien de marrant. On oublie.

5. Citez les cinq films (ou les 10 ou les 200) qui vous ont le plus marqué.
J'ai déjà une petite liste vaguement exacte dans les menus à droite, sinon comme la marraine, ymdb peut me sauver d'une perte de temps à trancher sur l'objectivité ou non d'une telle liste. M'est avis que c'est la question de trop, mais bon...

[pas mort pour rien] Julian Beever a trop joué à la marelle.

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Un deux cent quatre-vingt dix-neuf millions sept cent quatre-vingt douze mille quatre cent cinquante-huitième de seconde
20/06/2005 04:19:08
En reculant pieds-nus, je shoote dans une cannette collante de bière séchée, et la déflagration verrière sur le carrelage poisseux fini d'irriter mon humeur éxécrable.
"Putain de connerie d'appart' en brodel !"
Je lui adresse un geste éloquent, économe d'énergie (le peu de doigts nécessaires aidant), pendant qu'elle s'enfile une paire de rangers décousues.

Je pense à ses bottes blanches et sa petite robe noire, reliés par des galbes enchanteurs qui ne tiennent pas en place.

Elle se saigne les paumes en laçant comme une brute et me décoche une gifle sonore. Je lui renvoie la couleur et lui crache à la gueule ma salive écarlate, puis nous sourions grands malades, nos visages veinés par l'hémoglobine de l'autre.

Je pense à ses sauvages danses robotiques entrecoupées par des smiles angéliques, d'une radiance à tomber.

Gogogo ! Nous dévalons le métal escalier, courrons vers le RER d'une hargne agréable, en dégommant à coups de pompes tout écosystème déchettique à portée. Ainsi s'envolent sacs poubelle de mille marques, mille couleurs, mais aussi chats de gouttière, chiens errants, clochards, et agents de propreté parisienne. C'est sur le quai bondé que notre joyeuse furie frise l'holocauste. Parce que bon, nous deux, les mains jointes, lancés à pleine vitesse, toute masse sur notre trajectoire est soufflée façon "roue du paon".

Je pense à ses cheveux de paille secoués frénétiquement de droite à gauche, "shake your head" doit être un prochain titre, tout comme "fuck the war". J'ai envie de vomir en me mettant à la place de son oreille interne.

Certains iront s'accrocher dans les caténaires, d'autres bandent sous les préaus avant de retomber sur les rails. Dans l'affolement général on entend sonner les gsm, et les différentes mélodies sont un peu l'infinie variation du chant des fauvettes appelant leurs petits. Par mimétisme avec l'oiseau, l'être humain reconnait désormais sa famille dans la masse au cri des tri-bandes.

Je pense à la topographie parfaite de la salle, au son excessif s'écrasant sur les piliers, à mon fut' trop grand (c'est du trente ans) qui vibre contre ma peau dans les dizaines de hertz.

En Asie mineure, cette double attaque liée trample peut se traduire en "la corde DN260 du remorqueur fort tonnage", tandis que chez les aztèques, elle fut gravée comme le symbole du tronc de séquoia écrasant la cabine d'un AT-ST. Honest.
Quelques wagons vandalisés plus tard, l'écume aux lèvres, les niveaux de Ménilmontant nous encrassent les mollets. Le temps de mettre à sac une pâtisserie orientale pour crèpes trop sèches, crucifier le patron et repeindre sa famille au macramé, nous y sommes. La foule beugle devant la Maroquinerie, secoue les barrières, puis s'engouffre finalement sous le regard vitreux des videurs, le crâne fendu, parfois ouvert, voire entièrement transféré sur le crépi (la finition au fer à repasser est inutile).

Je pense que depuis les Ludwig, je n'avais pas été à un concert aussi épuisant à suivre. Et pourtant, allez quoi, pas plus d'une heure dix, au jugé.

Les évènements se déchainent très vite, la première partie tente d'accéder à la scène par quatre fois sans succès, la bassiste arrive à tendre le bras vers son bontempi, hurle une lyric, marque un accord désespéré avant de se faire évacuer à coups de pelles et de cocktails molotov. La fosse surchauffée veut Metric, et tout de suite. Les gens sautent partout, les lampes frémissent sous le martèlement des talons au sol, le bloc vivant n'est plus que confusion, vacarme et piaillement. Quand soudain le silence se couche, les regards se figent.

Je pense que je n'ai même pas vu sa petite culotte, et pourtant les occasions ne manquaient pas.

Dans un calme franciscain, les membres s'installent. James au hautbois, Joules à la traversière, Emily au chant et au clavecin, Joshua au violoncelle. Commence le dernier mouvement de Combat Baby en Fa, pour neuf minutes d'interprétation proche de l'excellence. Le groupe salue, se lève et s'en va, sous les tapotements respectueux et étouffés des doigts sur les paumes. Le public est ravi, se lève et vide la salle sans hâte ni murmure.

[pas mort pour rien] puissant, essouflé, violent. Quelques jolies photos.

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Clockwork Green
23/06/2005 06:08:06
Mars, car sans doute un soleil descendait entre les bouées nord. Les cheveux folâtres et le col en rempart, les derniers jappements faussement effrayés s'estompant dans la montante, j'aspirais profondément la goulée du moment : la meilleure.
A cette époque de l'année, hormis quelques drôles transportés d'aventures ou quelque poête maladif en mal d'expiration - calqués sur leurs idoles, d'un mimétisme acoustique fort accomodant - rares sont les téméraires à prendre le quart de nuit. Je ne m'en plains pas, et mon salut réside en l'attrait fortifié de la jumelle[b]. Il est un axiome chimérique : spectres et farfadets apprécient davantage la sécurité des vieilles pierres aux tapis d'herbes sauvages. Aussi j'étais à l'abri des croisades adrénalines, mon portail estampillé d'un "le fantôme d'Arakonor ? Non, c'est à côté".
J'avalais cette fin d'hiver paisible, les vacarmes métals plaqués du voisin Petit Bé étouffés par le flux. La liquide merveilleuse aux contrastes arrogants éternuait son écume sur d'aiguisés granits.

Je dois avouer que le mail des filles me surprit l'ascension. Car enfin écrire le fil d'un autre... quelle audace. Non sans retourner la question sur le feu conscient, j'arpentais vivement mes broussailles quotidiennes, mains poignées dans mon dos en sueur. Encore quelques tours de corniche, moi l'aiguille mécanique de mon propre gousset, buvant la frise à plein gosier d'un temps sans influence. Mes allées et venues bousculèrent mon chemin aléatoire, et dans ma perdition hasardeuse une direction structurée émergea. Le chaos faillible faisait une courte pause, prenait des notes ou s'amusait d'une vue d'ensemble.
Et moi, dans l'obscure Bonsecours, j'avais traversé.
Ironique situation, je me retrouvais dans la peau de l'enfant qui n'aurait pas suivi, ou du maudit que la réponse eut embrassé au premier pied touchant le sable. Bah qu'à celà ne tienne, je montais sur la ronde, et laissant en arrière chiens, guet[6] et canons, décidais d'arpenter la nocturne corniche. Très vite je ne vis plus différence entre ville et tombeau (et pourtant je tournais). De long, ma main gauche glissait sur la pierre, tantôt sèche et cassante, tantard moite et moussue, léchée par les hautes salées.
Par-dessus les toits surplombait l'équinoxe, comme gigantesque balance au titan indécis, la moue perplexe sur le coeur des hommes, "plus longues seront lumières, ou ténèbres infinies ?".
Mes pas glissés sur le frais roc enchainaient les révolutions. J'appréciais alors chaque angle de l'Aaron, comme l'écrou vissé aux rayonnantes rues, la roue de Malo échouée dans les émeraudes.
A mon cinquième passage, le visage encore dans les étoiles figées, une patte s'abattait sur mon épaule cassée.
Un million de dents me souriaient. C'était Robert.
" - Je n'ai jamais pu me faire à ton prénom, rouquin (il m'entrainait).
- J'ai payé une chopine en tarif d'une histoire, sais-tu, pour qu'un mort en costume m'en apprenne une fameuse : sa grand-mère, une normande, a trainé pour une dizaine un cain[2] dans son sillage. Un caractère de cochon pour un poil abricot, il fut nommé de ma famille !
- Ça par exemple (sourire), les buveurs de cidre n'ont-ils de respect pour la marine ?
- Point d'inquiétude, car j'en sors triomphant. Cette race désormais ni ne me sent ni m'aboie. Hahaha ! Faut-il que les éléments déchainés t'aient empêché de dormir pour que tu quittes ta croix, l'ami ? Que viens-tu oublier sur le continent ?
- Eh tiens, pourquoi pas. Ton huile poissonnière pourrait peut-être m'éclairer. Parlons.
- Buvons ! Suis-moi par la Pie !"
Sur les pavés luisants, ses bottes devançaient ses pas. J'accrochais son image à la ponctualité réverbère, son cuir claqué en rythme. Qu'il avait fière allure ce gredin.
Certes l'homme connaissait sa maison, et je l'avais maintes fois suivi dans ses cloaques débits.
Après tout l'histoire locale se chargeait seule de lustrer sa proue, et ses contes corsaires abreuvaient les louveteaux pétillants d'espoir et d'héroisme sous couvre-lit. Surcouf ne faisait que son devoir de classe.
Nos détours de ruelles dérangeaient les pataux goelands, et si fusse la période des oeufs, les petits gars nous choiraient des gouttières. Le rire gras du grand réveillait tout, aussi son ainé vint nous faire baisser le ton. Il est des choses chez militaires que même la mort ne dissipe, et je pouffais bas du soudain silence hiérarchique. Duguay-Trouin n'ouvrit même pas bouche. Les galons seuls firent office. J'estompais.
" - Hola mes beaux, j'ai besoin de vos esprits même vidés par les verres. Laissons tomber la Pie, je tranche à la Venelle."
Ils acquiescèrent des talons, et l'atmosphère jusqu'ici curieuse qui s'était encerclée alentour, étouffante de présence, se dilua dégoutée.

Notre trio avalait les fenêtres, déambulant au hasard de la Herse, du Pilori, du Chat Qui Danse[5]. Après trépas, le chemin et le temps importent peu, seule l'idée essentielle. Retour aux Petits Degrés, écart dans une Petite Hermine, crochet par le Gras Mollet... finalement nous y sommes.
Antrons.
L'air empeste le tonneau, la friture, on est bien. Robert reprend confiance.
" - Maclovius ! Ton vin !"
Le prélat sursaute de sa nonchalante torpeur, entourée des volutes de son calumet boisé.
" - Tout de suite, Messeigneurs."
Une petite éternité s'effondre, et René s'adresse enfin à moi. Le souvenir de ne l'avoir jamais entendu remonte à la surface.
" - François, tu sembles tracassé. Parle, nous sommes impatients."
J'attrappe la ligne au vol. Ils paraissent confiants, ne s'y accrochent même pas. A moi donc de mener le jeu. Trois, quatre cent ans ne les blesseront pas.
" - Bon les gars, je vous dresse le topo vite fait. Vous savez sans doute qu'il m'est arrivé de gribouiller des trucs pendant ma période à chair. Vu que vous étiez déjà entre quatre poignées, ça a dû moyen vous accrocher l'intérêt, je suppose qu'il y avait un paquet de trucs plus jouasses à observer que mes corniauds. Bref, j'ignore pourquoi, mais les superlatifs ont fusé, des barbus se sont creusé le mou sur mes phrases. Ça a gueulé dans tous les sens, on en peux plus tellement mes bouquins démoulent, bla bla faisons une ronde autour de ma pile, chantons, on va se bourrer à la prune en récitant des passages par coeur. Du grand n'importe quoi. M'enfin passons, le truc c'est qu'au temps commun où je vous parle, les gens continuent à me lire. Me regardez pas comme ça, je comprend pas non plus leur système."
En fait, seul Robert avait l'air de vraiment percuter, tandis que les yeux batraciens de René s'acharnaient à garder une assiette correcte, le cerveau hérissé d'attention afin de ne pas laisser s'enfuir le champ lexical. De temps en temps, un aigu de surpression s'échappait d'une de ses feuilles, témoin sonore de ses pertes d'adhérence[1] mentales, à l'image d'un éventuel chaton qui aurait maladroitement basculé d'un bord de guéridon. Quelques *couic couiiiic* désespérés reflèteraient sa volonté musculaire de refuser la gravité de la situation.
Surfcouf commençait à choper le geste, il essaya donc les fréquences :
" - Oh brodel, ce pinard envoie le bois !"
...et René de papillonner comme une biche :
" - Euh... bon, en gros il se situe où ton souci ? Parce que se faire picorer dans les rayons d'un Auchan, c'est pas la mort.
- Naaan, mais c'était juste pour le contexte. J'ai deux parisiennes qui veulent que je ponde un post pour leur blog papier."
Un coup de soupape pour René. Une gorgée pour Robert. Ils s'accrochaient à la rampe verbale comme deux vieux pompier dans un escalator.
" - Maclou ! Sors la tireuse, il nous faut du kérosène ! (Surcouf se régalait)
- Ça maaarche ! (l'ermite avait mordu lui aussi)
- J'ai jamais rien fait de tel, ffs. Vous me connaissez, hein, sorti de ma plume et de mon encrier je suis sec comme un Prunille. Et puis merde, c'est quoi un blog à posts ?"
Sifflement double. Un propulsé, un avalé.
" - Et c'est pas tout, je suis sensé parler à la place de n'importe qui... en tout cas c'est ce qui est marqué dans Firebird. Elles ont insisté."
Surpression, glotte, classique. Silence.
Duguay-Trouin jette un regard en coin par-dessus sa pinte, ses orbites réclâment de l'aide. Surcouf noie les siens dans un baron. J'en demande trop ?

Explosion.

Dans un vacarme gazeux aux accents italiens, Maclow surgit du nuage de vapeur expresso. Mon dieu est dans la machine à café.
" - J'ai tout entendu ! Alors mon gars, ce qu'il te faut déjà c'est une connec' potable. Laisse tomber cet AOL de fada, et prend cette friboite (elle apparait de ses mains dans un *ding*). Pour peu que ton Grand Bé soit dégroupé, ça va roxer. A toi les frags et un ping de malade. Maintenant, ouvre tes yeux, et seurfe dans le Renard de Feu. Ouvre grand, c'est surpuissant."
Le moine s'animait, m'émerveillait, m'illuminait. Transfiguré, il vibrait tel un joypad et j'encaissais le retour de force. Les deux marins nous avaient quittés depuis un moment (respectivement fondu ou flottant[3]), quand il éteint soudain sa voix. Il s'approcha doucement de mon oreille et sussura :
" - Fils, tu as désormais les clés d'un monde nouveau, je vais t'aider à porter ce fardeau."
Dans ses phalanges de nacre brillait un objet circulaire, un arc-en-ciel irisé dans ses reflets lumière.
" - Prend cet item, il est pour ta pomme. C'est un disque laser, liberté je le nomme. Ta quête finale sera d'exister sous autre pseudonyme. Chateaubriand ! Homme ! Choisis ton origine !"
Extraordinaire moment ! Fabuleuse existence ! J'allais naitre sous une autre identité... Bloguer... et vivre ! J'expulsais ma foi à la figure du maitre, ma décision bascula comme un pont-levis libéré de ses chaines.
" - Je veux être un présentateur de télévision !"
Malo laissa sa mâchoire s'affaler, et cassa sa pipe.


[1] http://www.pietons.cicrp.jussieu.fr/pietons/apr9810.jpg
[b] maps/tofs/jumelle.jpg
[2] http://www.lecomtedelamarche.fr/images/unique.jpg
[3] http://jeanlucparant.free.fr/expositions/images/gl113.jpg
[5] http://membres.lycos.fr/lechatquidanse/fredindex.htm
[6] http://galerie.big-bang-art.com/oeuvre.php3?id=174&artist_id=20


Pour mémoire, petit Patrik, la mise en page bizarre de ce post en véritable hérésie htmlique, aux liens même pas transformés, aux polices limite illisibles, est comme tu t'en doutes maintenant volontaire. Le texte était destiné à l'impression, alors pour les liens cliquables sur papier, tu repasseras. J'ai simplement décidé de conserver le format originel, par souci de pénibilité maximum.

[pas mort pour rien] pour l'investissement le plus endurant, construit, psychoté dans l'histoire de mes posts, elles sont à embrasser.

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L'évadée d'Al-Qaetraz
28/06/2005 05:07:20
Le carrelage brûlant d'une après-midi vesuvienne transporte la pluie de confettis tel un champs de colza l'aéronautique légère. Les murs sont en sueur de mes slides frénétiques, et je rebondi coiffé d'un chapeau en carton bleu métallisé dont l'élastique merdique me torture la barbichette. La bague hurleuse aura raison de la sieste de mes voisins, mais qu'importe, sai la faite : elle se barre.
Des mois de préparation en vue du convoi exceptionnel, une logistique de folie, je commençais par douter de ma promesse tant les obstacles n'en finissaient de se terramorpher.
Mes nerfs abandonnent le contrôle, je cours partout suivi d'un rire effrayant. Pour peu qu'une fontaine d'appartement me fusse vissée sur le chef, je me verrais harponné dans la minute.
Son espace vital centuplé, une verdure pantagruélique et de première qualité, à quoi s'ajoute la compagnie d'une ainée, je suis au comble du soulagement. J'aperçoit du coin d'un oeil terne d'où me vient cette dépendance accrue quand au bien-être des bestioles qui m'entourent. Excessif certes si l'on se paye le référentiel au niveau de l'espèce, mais puisque la conscience du fait, son contrôle relatif et l'application maîtrisée sont un combat quotidien, je me rassure le sourire par l'effort.
Planqué derrière l'armoire, haletant et espiègle, je me prépare à bondir à la manière piétinante et ondulatoire des félins domestiques.
*PWET*
La langue d'une grand-mère (momifiée, sans doute) percute la cuirasse de calcium modifié. Son regard, éternel, habituel, se décompose en ces principes actifs :

  • tu m'emmerdes
  • connard
  • j'ai faim
  • ronfl

  • La préhistoire de l'ingratitude.


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    A'tuin versus le blindé d'assaut - first contact


    [pas mort pour rien] les tortues aussi ont le droit de pxer.

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