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Où l'on est sensé en apprendre plus sur les patates et les systèmes quantiques.
La vérité se situe au milieu de tout, gros.
Haïku lorrain

De là je vois mon panier
17/04/2005 09:17:34
Une espèce de ràga néo-beatnik vibrouille les speakers tandis que m'essoufle l'immobilité. L'enjeu est de ne pas dépasser le sourire, mordu dans le stress du corps étranger qui me palpe, médical qui plus est, chose si mémoriellement distante (du moins de plein gré) que je laisse le bagage génétique prendre les commandes. Il s'en sortira mieux que moi. Limite si, perché la tête en bas dans une mangrove, l'urgence prédatoriale me commandait de primates souvenirs de podo-suspension, je retrouverais la skill dans la minute (j'ai déjà le mangeage de banane au taquet). Foutez-moi devant un stétoscope et me voilà autant désemparé qu'un blatte sur un tapis DDR, et pourtant elle a plus de pattes.
Alors je me détends pendant que le doc me pique. Penser à autre chose, c'est une spécialité qui s'acquiert lors d'une scolarité lunatique. Tiens, je vais faire défiler en vrac ce qui va se passer, parce que l'heure est à l'avance. Du particulier au général. Ici, ça va remuer, j'ai du chantier caractériel sur la planche, que ce soit en solo ou en multi. La crise physique qui m'attaque est l'opportunité parfaite qu'il fallait me flanquer dans les dents pour que je diversifie de force mes activités. Passer l'arme à gauche, même déjà trépassé me permet une comparaison amusante : on pourrait m'observer tel Will se massant le bras cybernétique, vivant désormais avec un intrus sans l'avoir réellement désiré. Bon en fait on oublie cette nase référence.
Non, évadons-nous plutôt. Là je suis le jeune Ernesto au Machu Picchu, griffonant au calepin sur les pierres solaires, sauf que j'inspire d'espoir des voyages avenir, revoir les Belges, les Bretons, et surtout le Pyrénéen en fait.
Sans réelle maitrise sur mes rêves toutefois, un scottish terrier tout pouilleux vient s'assoir à mes côtés, la respiration vieillement sifflante par l'altitude. Il regarde fixement devant lui, sa petite masse emplie de suffisance, occupant simplement l'espace qui lui est accordé. Je jette un coup d'oeil vers ce qu'il mate, mais au lieu d'un truc extraordinairement intéressant, ou d'un symbole chiadé, le fruit matériel d'une méditation zen de plusieurs mois, ya juste rien. Enfin si, les montagnes au loin, mais il parait que les clébards ne distinguent pas les formes au-delà de soixante mètres. Je soupire le peu d'oxygène goulé, en lui gratouillant nonchalemment l'arrière de l'oreille droite.
Au bout de trois minutes de cette scène ridiculement inerte, j'attrappe brusquement un caillou, crache deux *ptou* sur l'objet, le regard entendu voire insistant vers le clebs, puis fais mine de le lancer super loin. Le poilu file immédiatement en trombe vers la direction du jet, dans un "wuf" joyeux. Il disparait.
A lire en page quatre du Financial Times of Lima, un article sur l'exportation méconnue de la laine de lama teintée, le drop d'une corniche de huit cent mètres sans parachute du surfer Mc Manus "black yéti", ainsi qu'une recette express de la tarte à l'espagnol.

[pas mort pour rien] Clovis Cornillac en tongs.

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