Tout ce noir, ces parfums, arrivent à point. Sous les pious-pious étrange issus d'un aquarium, ma bille roule de nouveau sans effort. Mais quelle énergie dépensée. J'ai au moins la chance de connaitre systématiquement la molécule en carence, dans ces moments de perdition, incapable de suffisance auto-synthétisée. En l'occurence ici : l'exil. Comme à chaque fois, une longue-vue vert de grisée vissée dans l'occiput se déploie violemment, les segments métalliques télescopés coulissent et butent brutalement. *clac* Mise au point sur ce qu'il me faut, et ce sur quoi les vases ont fini par tomber d'accord au bout de plusieurs semaines de papotages concierges.
Si on me secouait la gueule, on entendrait disctinctement les tintements plastiques d'une sphère translucide, le déchet solitaire de ma cartouche d'encre sociale. I'm refillable but please recap after use.
Bref, par le réticule optique arrière, j'ai vu une ile. Et comme tous les moyens sont bons pour arriver au sable fin, je quittais sur le champ tout le brodel ambiant, sans limite à la poche. En chemin je croisais une joyeuse belle, seule lumière de ce wagon dépressif, s'esclaffant sans retenue sur quelque brute épaisse. Un arnold à l'héluim et huileux, seul fomec en défaut, il affrontait seul un ennemi : une porte automatique de Téoz. Persuadé d'être en cage (et ce dû aux couleurs "Cambodge" des designer SNCF, faut pas non plus foutre la peau sur le dos de l'ours) il écartait à chacuns de ses passages les barreaux d'acier transparents, sous l'oeil électrique impuissant. Sans rancune, les vantaux coulissaient derrière lui dans un bruissement bananier. Et la fille riait.
Bon ben moi le décalage et l'exception, je défend d'office, même si la timidité reste maitresse. Aussi je n'ai pu que bafouiller quelques mimiques d'encouragement, lui prêter un peu de musique, et courtement bavarder sur les sk8teurs des montagnes. Ça m'a changé le train.
Les voilà fuis mes quatre jours de mouette, à rebondir entre les murs rennais, chassant la Vilaine chez l'explosante chatoune.
Il est toujours aussi plaisant de découvrir le quotidien d'habitude caractère. Les signes gonflent sous les yeux, les noms se hérissent de poils aux couleurs biniaires, et les gens d'ordinaire utf s'animent sans leur tigrée marionettiste. Il est usant de s'entendre trop bien avec quelqu'un d'aussi loin, s'accorder en séance photo sans échanger trois mots, vivre un peu sans se poser de mauvaises questions. Au Mag's head, on pouffera sur ces fameux piafs aquatiques, l'hébriété facile et les sourires complices. On s'étouffera japonais avé le frangin, navrés mais contents, trinquant à la Jupiler bridée l'arrestation de Stéphane Sweat Rouge. Enfin, à l'heure où les félines s'endorment, le chéri et moi déambuleront à la lumière des phares, dans la campagne bretonne aléatoire. On aurait entendu grogner un wookie (ou c'était juste une peluche).
Des BD, des feuilles, du temps, un Patrik regonflé, la plume prête à de nouveau gommer les ratures. Et puis la mer, indescriptible ici parce que pas encore rétabli. Les marées d'iode et de couleurs ont eu raison de ma tête. Et les corsaires poilus de ma ouiche impuissante. Vaincu.
<SaKi> *slurp* Bon, y vient d'où le vent là ?
<PatrikRoy> Du vent t'es sûre ? C'est marrant mais je sens rien du tout, et pourtant je suis super exposé hein.
<SaKi> Woah ! Un singe à trois têtes !
<PatrikRoy> Où ça la lune ?
...
Etc. on peut s'amuser longtemps
[mort pour du vent] Ce flim ne ment pas, j'ai l'impression de m'être fait voler.