Le petit pardon
05/10/2004 21:19:21
Caméo St Sébastien -> sépulture [Brian Eno - An Ending (ascent)] [Calexico - Pepita] [Sigur Ròs - Njosnavelin]Le temps exact qu'il faut pour marcher comme un windman, la tête dans les étoiles, un sourire d'illuminé. Ne plus chercher à reconnaître les gens croisés, c'est important. C'est un peu comme oublier les différences et différends, ne plus vouloir paraître par son permanent costume, et par là enfin n'exister que par son humble morceau de carne. Et son esprit inutile à sonder. Je saoûle suffisamment mon entourage réel par mon immatérialisme à la faille unique, avouée et chérie. L'objet de l'exception, à la face de lait et au revers miroir, je le porte comme mon âme seconde. Il a son double parfait dans la fiction de P.K. Dick en l'instrument nommé "orgue d'humeur". La musique, ni le cache ni le pardonne, est ma seule direction, et cette boite magique revêt l'entière responsabilité de ma croûte. Tantôt tendre classique, luisante de mélancolie ou hérissée de rage, je tamise mon destin par mes grilles oreillettes. Lorsqu'elle tolère de vivre, ma frustration s'habille d'un voile incrédule : personne encore n'est à même de m'accompagner dans ces moments de vérité. Pourtant fréquents sont mes espoirs d'une présence accolée qui pourrait, ôh folie, fusionner à mes ivresses acoustiques. Ardent défenseur du pouetisme maudit, à la verve décuplée qu'en temps de trouble intérieur, je perdrai peut-être cette faculté lorsque mes bras seront crochés. L'excuse est charmante. [pas mort pour rien] Park Chan Wook's Old Boy, furie esthétique
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Je veux péter la tronche de Free (source : &)
10/10/2004 13:01:51
Je l'ai senti dans la zone au moment de faire couiner la serrure de la boite aux lettres. Alors en entrant chez moi, quelle ne fut sa déception de voir mes yeux balayés de toute surprise. Un peu comme si je me balladais avec un sabre de 1,10m planqué dans mes chaussettes sport billy, et que je trainais du Queen en permanence dans mon sillage. Ou pire, que mon bras droit m'eut prévenu de la présence d'un congénère dans les 300m. Ouuu... ou les deux. Tiens, que Freddy Mercury m'ait pénétré le biceps en pleine nuit. Bon ok, les références croisées ça fait sale, d'ailleurs ne dit-on pas "ne font pas bon ménage" ?- Ça fait un paquet de temps...- *cruik* (il s'installe dans son fauteuil, s'attrappe le bouc et fait mine impartiale) Ça fait 111 posts.- Hmmm, t'as pas l'air content de me voir, pourtant c'était chouette de discuter la dernière fois.- Moui c'est vrai, j'ai bien aimé le style, avec du recul.- Allez, sort pas les dents, on doit pouvoir sortir quelque chose. Commence par l'appart si tu veux, avancer en terrain connu tu préfères.- (sourire supérieur) Haha je crois que tu te rends pas vraiment compte. Tu sais pourtant que l'entourage me lit trop. Même si ce fut un choix honnête au départ, l'addition est pour moi maintenant. Je n'écris plus les mêmes aberrations. Ce n'est pas une question de dissimulation des faits, je ne veux pas discuter ailleurs de ce que je couche ici.- Si tu refusais pas les compliments aussi, tout le monde serait plus détendu...- Genre toi, t'es détendu ?- Oui, je le suis.- *Shpu* (il lui file un gnon dans le bide) Et là ? Qui est détendu ?- (il se relève appuyé au tabouret) La violence est humaine, mais c'est bien de te voir le redevenir peu à peu. A ce propos, c'est dommage quand même pour ton post sur les restos là, avalé par Free. Pour un maniaque des sauvegardes comme toi... il était presque touchant, enfin sans vouloir te parler de ce que tu écr...- *Shpoc* Putain, je suis détendu.- Allez, *kof kof* (une dent se suicide sur le carrelage) parle-moi de la fille. «laquelle» étant la réponse interdite, ce serait déplacer le sujet.- (les traits s'aèrent) Elle grandit. Elle se complexifie dans le bon sens. Elle sera rayonnante. C'est une merveille à regarder évoluer... hum...- Héhé, j'aimerai aussi être là plus tard pour voir. Te bile pas, tu fais bien de dire ça. C'est normal de logger les bons moments.- (il se lève d'un bond) Mais je log pas !- Comme d'autres ne mentent jamais, ne sont pas des traitres... Sinon les gens en gravitaire, parle-moi des différents niveaux quoi, t'as pas l'air aussi optimiste qu'avant.- Boah oui ça reste un point de vue, mais c'est un peu le far-west en ce moment (il mime un tumbleweed sur toute la largeur de la pièce, avant de se rassoir) *cruik* . Les réels vont pas bien, et les virtuels battent de l'aile. Voire même l'inverse. Tu verrais l'état d'echoes : les chefs ont splittés, le dernier sooper était un mini-désastre (gestes désordonnés) , ya même des couples mythiques en carafe.- La déstructuration fait partie des processus dynamiques, hein. Une théorie des aggrégats de poussière reformés, en quelque sorte.- Bientôt, tu vas me parler de sédimentation sociale...- ...jurassiquerai pas de me tromper de beaucoup...- ...hoho...- ...hrhr... allez parle-moi de JC.(la porte s'ouvre brutalement) - Non mais qu'est-ce que c'est que ce brodel ?! - Ha... baeuh...- C'est à dire que...- Non mais tranquille... (il s'approche de l'écran) alors... ah non mais bravo, ça balance sec, je suis même pas là, vous vous foutez de qui ? Il est hors de question que j'assume ce tas de conneries. Vous vous trompez de blog les schizos, allez dégagez de là. - Ouahey, fais pas l'innocent...- Rha mais c'est carrément trop facile ça.(ils se font jeter) *blam* - Bon et c'est valable pour toi aussi, entre parenthèses. - (mais enfin quoi ?) - Alleeeez pfuit ! Tout le monde hors de chez moi. - (je rêve... après tant d'années de service, tous ces nota, ces demi-mots, ces soufflettes, les bras m'en tombent_ *blam* - J'ai comme l'impression qu'il reste encore des trucs qui se croient au-dessus de tout ici. Si je met la main sur quoi que ce soit d'indésirable, va y avoir de la mise à l'equerre... - *gulp* [pas mort pour rien] The story of the weeping camel, prix d'interprétation tylopode.
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Parcelle cadastrale 251B
26/10/2004 21:20:24
Par-dessus le champ, l'air grésille, saturé des milliers de craquements fibreux. Ce matin encore, la majorité des végétaux présents sur la piste se démènent langue pendante pour griller le voisin. Un seul objectif commun : être le champion de la croissance nocturne avant l'aube. Dans l'échantillon nord-nord-ouest, (onze mille individus) l'outsider frtzkrzz déjà vainqueur du lever de mercredi et de dimanche culmine de nouveau. Au premier rai de lumière solaire s'élève le hurlement graineux de l'épi victorieux, et c'est l'émeute. Une haie de troènes hooligan envahi les sillons, encouragée par la houle branchue des grands en lisière du bois aux lièvres. Cadencé tel un arrosoir thermique géant, soudain pépie le mugissement ventilé d'une gazelle de la gendarmerie. Dans la crainte, tout le monde se couche. Le sergent-chef Georges Ballard attend le stationnaire, puis descend en rappel. Il lui faut quatre minutes pour fixer le dispositif à commande radio du servo-moteur mélange / échappement. Evacuation de l'équipe de relèvement, feu vert du Q.G. de surveillance de l'espace aérien, le signal est donné. En un petit *puf*, frtzkrzz décolle à la verticale. On trouve vraiment n'importe quoi dans les calepins de voyage, de la note débile au post inachevé, en passant par le gribouilli baveux et inégal à l'encre bleue. Maintenant que j'ai bien assimilé la nécessité d'avoir toujours de quoi écrire sur moi, il me reste à recracher les vraies raisons qui m'y poussent. Car me voilà bien rattrappé par une frustration volatile, celle de redécouvrir que je ne termine jamais ce que je commence en plume si par malheur une faux distrayante déchire trop sèchement ma ligne temporelle. Il faut que je crache, suant et frissonnant, lorsque je peux et tant que celà m'est possible, au risque de me perdre dans ces mémoires pigmentées. Et puisqu'il n'y a qu'en expulsant cette matière que je semble être parfaitement impulsif (relativisme auquel peu arriveront à croire), je me promet mon mieux dans une limite honnête, soit celle de l'intérêt. Parce qu'au bout dun moment quand même, bah le répétitif m'ennuie et j'ai mal aux doigts. [pas mort pour rien] El Memoria del saqueo, un peu de vaseline pour l'Argentine.
Retour à l'actualité
Le compositeur de ce blog insiste lourdement sur le caractère gratuit, libre et volatile de ses partitions.
Toutes histoires de droits d'auteur et de propriété intellectuelle seront sagement reconduites à la porte.
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C'était mieux maintenant
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