Je voudrais remercier cette journée qui a eu le courage de me remettre à ma place. A force se s'oublier dans l'efficacité, la réussite et la chance de ces dernières semaines, j'en avais presque oublié les retours de pédale aiguisés de la vie réelle. Ces mêmes morceaux qu'on s'est tous pris dans les tibias, apprentis cyclistes en culottes courtes. Une espèce de plastique trempé qu'aurait forgé la main même de Masamune, directement importée du Japon vers les chaines d'assemblage Peugeot ou Decathlon. L'arme suprème construite dans le but ultime de faire des bleus indélébiles.
Enfin tout n'a pas été perdu, un ermite en cours de thérapie m'a recueilli en larmes dans le caniveau, le biclou couché à mes côtés, la roue libre voilée tournant dans le vide à l'infini dans un "tictictictic" caractéristique.
J'ai aussi eu le plaisir de croiser la charmante BDB, que j'aurais reconnu entre mille tristes passagers tout grisés, rayonnante de classe et de lumière dans son fameux haut "red velvet". Qui sait, on se reverra peut-être de nouveau au concert de Bowie, faisons confiance à cette ahurissante providence que l'on manipule à merveille.
<i>Je me rends compte que ce post est accidentellement pollué d'un champ lexical ayant rapport avec le tour de France, qui justement commençait à quelques pas de mes errances, mais dont je me fout royalement. Je suis confus.