Je tiens quand même à rectifier, autrement que par commentaire, l'abject accès de démence qui m'a fait marquer qu'Eledhwen arrêtait son blog. Oulah je lis vraiment ce que je veux moi... enfin eh je dis pas que je veux qu'elle arrête son blog hein... ne me faites pas dire ce que... non je... raaaah... *scroproutch* (bruit du massacré à coup de fourchettes pour lui piquer ses baskets).
Mignon tiens, ce referer "magasin de poupées en porcelaine a mulhouse". Gabu, tu ferai pas ça toi des fois ? >_< (aïeaïeaïepatapé)

Comme dirait un bon lorrain à tête de vainqueur "j'ai mal'la tête, gros".
Aurait-ce un subtil rapport avec la buvette session d'hier soir aux "2 palmiers" (place Dombasle, face lycée Poincaré, billards à 1 euro, patron sympa, concerts de qualité sélectionnés) ? Boah je pense pas, vu que j'ai pris que des Perroquets (ricard, menthe, glaçons, eau) et que bah c'est la boisson officielle du Juste Prix.
Sinon ce soir bah c'est le roundabout des trois ans d'ancienneté du duo sexuel Danaé-PatrikRoy (dévotion, compréhension, respect, originalité, restriction).
Je m'interdit d'en faire un quatrième.

Comme prévu, pas de succès, pas de chocolat. Le MMORPG gicle vite fait.

Mmmh ? Vous voulez du post hein ? Du scoop bien gras, de l'évènementiel, du privé voyeuriste, des déchirements, du suspense qui halète tout seul, des mouches tsé-tsé et de la conjonctivite aux poussées de fièvres aphteuses ? Pas de problème je vous livre tout ça sans plus attendre.
Alors ce fut un week-end zik'n'graff tendance maussade puisque démarrait vendredi soir "Nancy Jazz Poursuit" (l'ouverture du plus connu "Nancy Jazz Pulsation") qui consiste en gros à faire une tournée de bars spécifiques dans lesquels se produisent musicos en tous genres. Ambiance bière et pull qui sent le tabac pour un opus qui m'a déçu.
Un samedi passionant sur le canapé à dessiner, ébaucher un début de scénario, bouquiner mon 5ème volume d'Eden ainsi qu'un achat coup de tête "Spirale". Feuilletage rapide, couverture au toucher doux et cartonné (même texture que les "ae" discworld, donc premier bon point), style soigné, détaillé, tendance psykopat, personnages à première vue effrayés voire torturés par leur condition, allez hop dans la besace ça me plait trop.
Un dimanche exhaltant à dormir, dessiner, manger. Ça me fait penser que le week-end a beau être d'un temps pourri, je constate systématiquement un trou dans la voute des cumulus le dimanche midi lorsque je pars courir en forêt.
Bon, au prochain post aussi vide d'intérêt je vous autorise à me lapider (j'autorise aussi les femmes à le faire du moment qu'elle portent une fausse barbe... mmmh j'ose espérer que vous saisissez la référence).

Moi aussi, quand je serai grand, j'écrirai des post drôles.
En parlant de marrant, pour essayer de faire revenir le public que j'ai perdu avec la fuite de mon multimasse jeu de joueurs de rôle, je vais foutre des comments sur les hubbleshots. Eh ouais comme ça, hop, les gens voient la tof, ils commencent à sourir, et paf sans s'y attendre ils lisent une légende hilarante écrite par d'autres comiques. Bien sur l'apothéose du décrochage maxillaire aura lieu quand les add-ons sus-cités seront éxécutés par moi-même, car faut pas déconner, la rigolade c'est mon rayon. Vous allez voir ça va être la poilade, non sérieux. Putain de bordel de pneu mais vous allez rire tas de cons ?

Puisque c'est le jour du "Soleil Vert" (/me caresse les traducteurs avec une lame de rasoir), je vais donc m'instaurer le post-bouffe hebdomadaire obligatoire.
J'attire aujourd'hui votre attention sur une catégorie de consommateurs qui me désolent profondément : les Rassasiés-Blasés. Pour vous dresser le tableau, j'indique qu'une fois sur cinq environ, je vais déjeuner à la cantine du conseil général de meurthe-et-moselle qui est à -pfouaaa- disons 100 mètres de mon bureau. Vu l'abondance de points-bouffe dans le secteur, midi est l'heure où le quartier se fragmente en territoires de chasse, où chaque homme remonte sur les épaules du singe pour reprendre sa place de prédateur primate (les jours de beau temps, on peut entendre les femelles restées aux postes de saisie hurler aux mâles de se bouger le cul).
Loué par la Sodexo, le réfectoire est peuplé d'une demi-douzaine d'employés qui doivent occuper les plus hautes estimes de leurs patrons, ou bien avoir été les premiers à faire jouir leurs directeurs (il n'y a qu'un bon cuisto pour maîtriser la bouchée à la reine (oui, je parle dans le sens phallique)). En effet l'endroit est calme et bien équipé, les services dépassent légèrement la centaine de couverts, le tout entre 11h30 et 13h30. Tout serait rose pour ces planqués s'il n'y avait pas le facteur client.
Car voilà le hic, ils sont installés en plein essaim de fonctionnaires de type Rassasiés-Blasés. Pire qu'un vieux, le R.B. râle mais ne s'endort pas au bout d'un moment. Il revient à la charge sans cesse, jour après jour. Certains serveurs en viennent à avoir des doutes et se demandent si ils ont tout avalé.
Le R.B. dispose d'une multitude d'entrées fraiches, de plusieurs plats cuisinés à ses petits soins, de desserts maison, de vinasse piquette-free, etc. Mais il râle : pas varié, pas assez à manger.
Le R.B. bouffe à portée de main, pour un plateau qui lui coûte tiers-moins qu'une merde de chez Flunchy en centre ville. Mais il râle : trop cher.
Le R.B. s'installe où il veut, en terrasse, fumeur ou non, peut apporter sa propre bouffe sur les tables, utilise les couverts, les cruches (qu'il aura bien entendu remlies à ras-bord, pour remplir son demi-verre d'eau tout seul à table). Mais il râle : le lieu l'ennuie, ses collègues aussi.
Sauvez les Rassasiés-Blasés de la monotonie : embauchez-les, donnez-leur un emploi précaire et sans tickets-resto.

Bordel de truite personne n'est-il capable de l'écouter, parler, réconforter. T'es sourd'z'où quoi ? Ya quelqu'un qui souffre à côté de toi et tu bouges pas le petit doigt ? Qui que tu sois petit Parisien, laisse pas partir quelqu'un d'intéressant, sous peine de poursuites.

M'ennuie un peu, alors je vais piquer le questionnaire d'Eledhwen.

A quelle heure vous êtes-vous réveillé ce matin ?
7h30 comme souvent, ronchonnage, mode hagard pendant 15 minutes assis dans le lit, puis hop debout.

Vous êtes-vous réveillé naturellement ou à cause d'une raison externe ?
Naturellement dérangé par le bruit de sa cafetière :/

Quelle est la première chose que vous vous êtes dit à votre réveil ?
Gnmgnmgnmgn

Quel est le dernier alcool que vous ayez bu ?
Un faux Bailey's de chez Auchan, somme toute correct pour le prix.

Combien de fois par semaine vous bourrez-vous ?
Je ne me bourre pas. Ou alors il me faut une vraiment bonne raison pour ne pas trop réfléchir sur le moment mais encore là je ne dépasse jamais le stade du youpi-gai. Oulah tu n'y penses pas je risquerai de parler librement, oh. 'pas déconner non plus.

Combien de temps passez-vous en moyenne sur Internet par semaine ?
Alors ça c'est trop variable pour une réponse précise.Entre 10 et 60 heures peut-être.

Etes-vous sur ICQ ?
Non, je ne partage plus ma ram avec cette saloperie depuis bien 2 ans.

Qu'est-ce qui vous gêne le plus dans l'alcool ?
Le fait que certains en soient indissociables pour se marrer.

Avez-vous des passions ?
Une putain de bonne question ça. Si par passion on entends avoir du plaisir et ne jamais s'en lasser, je dirait jouer au pc, la neige, la montagne, les documentaires avec des paysages et des animaux dedans, les pommes de terre. Le reste vient après.

Avez-vous un(e) petit ami(e), êtes-vous fiancé(e) ?
Une amie aussi grande que moi.

Vous est-il déjà arrivé quelque chose d'absolument bizarre ?
Oui, 2 pots de sauce tartare acheté 2 fois de suite au supermarché qui se sont transformé en pots de sauce béarnaise une fois chez moi. Je reste encore très fragile mentalement lorsque l'on m'évoque cet évènement.

Si vous deviez être un animal lequel serait-ce et pour quelle raison ?Un écureuil, parce que c'est doux, c'est roux, c'est agile, ça vit dans un arbre, même parfois en montagne, c'est fidèle, ça enterre ses noisettes et ça oublie où il les a foutues quelques jours après. C'est trop moi c'te bête.

À quel âge prévoyez-vous de vous marier (si ce n'est pas déjà fait)?
Je ne me marierai pas.

Voulez-vous des enfants ?
Pas dans mon groupe social actuel.

Comment allez-vous à l'école (à la fac, à votre prépa... ou que sais-je encore) ?
Voiture (quand la chérie me prète la sienne), bus, vélo, roller (quad pawah), ou à pied. Et je vais au boulot, au fait.

Où habitez-vous précisément ?
Nancy centre ville, au-dessus de la boulangerie "Au Soleil d'Or", Lorraine, France, Terre.

Quel est le dernier bon souvenir que vous ayez en tête ?
Une pizza de chez Presto Pizza. Rah j'ai faim.

Même question avec un mauvais souvenir ?
Il est fermé le midi je crois.

Qualifiez "la vie" par un mot de votre choix... ?
La vie au sens biologique : complexe. Au sens "ma vie en général" : recherche.

Êtes-vous déjà tombé amoureux au point de pleurer?
D'une personne non, d'une musique oui.

Quel est votre sport préféré ?
Randonnée, planche à neige, course d'orientation, rocket jump.

Quelle est votre émission télé favorite ?
Déjà dit, documentaires faune/flore. J'aime bien aussi les prises de tête scientifques type soirée Thema ou Archimède (comment ça je regarde que la 5 ?).

Télé ou travail ?
Je ne comprends pas la question

Avez-vous une voiture ?
Plus maintenant. Elle a rendu l'âme il y a quelques mois.

Buvez-vous du café ?
Thé. Jamais de café.

Savez-vous ce qu'un Tsin-tsi est ?
Non. Et Google non plus.

Avez-vous des préjugés contre les blondes ?
Non.

Contre les brunes ?
Non plus. Je suis d'un naturel ennuyeux sur les beauferies.

Quel a été votre dernier achat ?
Le dernier truc que j'ai mis dans le chariot hier était... une salade en sachet. Désespérant d'inoriginalité.

Quelles études faites-vous ?
J'ai terminé par un DUT Génie Civil option travaux public. Eh oui je sais faire des ponts moi monsieur ! Je peux même vous tracer une autoroute à 5 mètres de votre jardin si vous me faites chier.

Quel est votre alcool préféré ?
Je dirais une Chimay rouge pour les bières, et un bête Ricard pour l'apéro. J'aime pas le vin. Surtout pas le rouge. Et je t'emmerde aussi (très porté sur l'alcool le monsieur du questionnaire).

Avez-vous une marque de fringues préférée ?
Non, mais j'ai eu un moment (remontez le temps quand même pas mal) une systématique attirance pour les baskets British Knights.

Si vous gagnez 10 millions, quelle est la toute première chose que vous achetez?
Un avocat.

Même question avec 100 balles ?
Une barette de 256Mo DDR. Bah oui autant gaspiller, c'est donné.

De combien de musiques est composée votre playlist ?
660 + 3 ShoutCast.

Avez-vous déjà acheté quelque chose par Internet ?
Le DVD de "The Groove Tube", une GeForce, ça doit être tout. Mais ThinkGeek devrait grossir les rangs.

Où comptez-vous partir durant vos prochaines vacances ?
C'est planifié pour un nouvel an à sept-huit dans un chalet à St Foy en Tarentaise, overdoses de raclettes/fondues sont à prévoir.

Avez-vous un surnom ?
Oui j'en traine un en particulier depuis la première, qui m'a été donné par mon voisin de chambrée, un pote d'exception, à savoir le petit-fils de Frédérique Dard, celui-là même des San Antonio. J'ai des putains de relations, que croyez-vous ? N'attendez pas, il n'est pas stipulé dans la question qu'il faille l'écrire ici.

Quelle est votre motivation dans la vie ?
Eh justement je vis pour connaitre un jour ce qui me motive alors...

Avez-vous déjà commis un crime ?
J'ai tué l'amour. C'est indiqué plus bas dans les posts.

Où êtes-vous allé durant vos dernières vacances ?
Maison sweet maison je suis resté chez moi pour une fois.

Avez-vous perdu contact avec des amis durant l'année passée ?
Non, j'ai réussi je ne sais comment à conserver le peu qu'il me reste.

Quel est votre film préféré ?
Putain coco t'es pas sorti. Ya une flimlist à droite de ce texte. En revanche je peut t'indiquer le film que je trouve le plus pourri : Independance Day. Toutes catégories confondues je compare ce film à un tas de pus.

Quel est votre type de musique préférée?
J'ai une très légère préférence pour le "rock électronique dépressif planant", comme Radiohead, Placebo, Massive Attack pour ne citer que ceux que tu connaitras.

Avez-vous un téléphone portable ?
oui et tes questions commencent à m'ennuyer. Comment développer sur ça ? Il faudrait demander "vis-tu au chevet de ton mobile ?" ou encore "penses-tu être stérile au bout de 10 ans de portable ?". Mais là je peux rien dire avec une question pareille :/

Aimeriez vous etre une star ?
Pas du tout, par contre une carte d'acteur super connu ça m'intéresse (pour siroter gratos dans les receptions mondaines, tout ça...).

Quels sont vos tabous ?
Et tu t'imagines qu'avec un tact pareil je vais passer à table ? Putain même l'agent Starling il était plus futé avec son questionnaire bordel.

Pourquoi quand on aime quelqu'un, on n'ose pas le lui dire ou quand il est devant nous, on ose à peine le regarder ou lui parler ?
Parce qu'on a peur de se faire jeter. Quand on est sur de son coup on déballe. Ou alors c'est qu'on est bourré. Ou encore qu'on est dans un troupeau de cibles potentielles, et qu'on a 1 heure pour aborder tout le monde.

Pourquoi dois ton mourir ?
Dégénérescence cellulaire programmée. C'est génétique gamin. A moins de diposer d'un espace d'extension illimité, aucune espèce n'a d'intérêt à être immortelle. Suivante.

Quelle personne célèbre voudriez-vous rencontrer ?
Jackie Chan. Comme ça pour le fnu. J'aurai rien à lui dire ni même à lui apporter mais j'aimerai bien voir sa bouille. Au pire je lui fout une claque, il m'étale dans la seconde, mais j'aurai ensuite une certaine admiration pour ma main. Bon je rigole hein. M'en fout de voir un gens célèbre.

Ta vie ferait-elle un bon film ?
Pas encore, hein, on va attendre un peu pour parler de ma vie.

Que manges-tu le matin ?
J'ai de moins en moins d'appétit le matin et ça me bouffe. Quand j'arrive à avaler, ce sont céréales, brioches, nuke (c'est le nutella pour moi, en référence à la drogue de Robocop 2), biscuits "petit-déjeuner" (ceux qui sont censé te rassasier jusqu'à midi, mouuahaharf, l'EDP come ils disent, l'Energie à Diffusion Proche de la vitesse du son), quatre-quart trempé dans verre de lait, thé, et trop rarement fruit.

Pourquoi ne sommes-nous pas tous assez intelligent pour vivre dans un monde meilleur ?
Alors là par flemme, je vous renverrai à un post daté de quelques jours, où il est question d'un discours digne d'un gourou Raëlien.

Croyez-vous au coup de foudre (même s'il n'est pas à Nothing Hill) ?
Oui, chimiquement, c'est une possibilité. D'un point de vue ésotérique encore plus (allez démerdes-toi avec ça).

Que représente la nuit pour toi ?
Le frais, le vent, le silence, la discrétion, bref un tas de trucs qui me plaisent. Des fois même, il peut neiger, et là c'est l'amour.

Crois tu a la vie après la mort ?
Je crois possible la persistence de certain éléments, voire forces nous constituants après l'arrêt des fonctions vitales. De là à calquer le mot "vie" sur cet état, il y a un pas que j'hésite fortement à franchir. Quand à la réincarnation, je n'ai pas assez d'éléments qui me permettent d'y croire, malgré les témoignages et boukins vus et lus sur le sujet, le tout n'étant en fait qu'une appréciation subjective des impressions renvoyées par les ondes cérébrales (je suis bien lourd, là ? ouf parce que je m'applique à saoûler profondément. Putain de questionnaire, ça m'apprendra, vivement la dernière question).

Quelles sont tes défauts et tes qualités ?
Ah ben justement la voilà la dernière.

Bon bah ceux qui trainent leurs masses graisseuses sur IRC sont au courant, je me fais gicler de mon e-occupation favorite. Non ce n'est pas le blog. Il y a longtemps que la balle serait sortie du canon si je passait mon temps net à faire des posts.
D'après les recoupements des rapports mis à ma disposition par 2 taupes dévouées des renseignements généraux (qui se reconnaitront), il résulte que ma clé Quake 3 a été keygenée par un américain il y a de ça une période inconnue, mais qu'à la suite de la remise en route des serveurs d'authentification d'ID Software il y a peu, ce cher PunkBuster nous identifie comme clônes. Il nous serre la main, nous retire nos protège-dents, reprends les serviettes et nous fait signe de gentiment quitter de ring.
Je suis un peu vert et ma seule consolation est qu'il (le w4r3zM4n) a dû être aussi surpris que moi, et si j'anticipe correctement, puisqu'il l'a fait une fois, il va sans doute partir à la recherche d'une clé disponible plus régulièrement.
Qui sait on peut même espérer qu'une de ses synapses joueuses impatiente lie par dépit une de ses copines responsables du budget.

Mon clavier est vert de menthe à l'eau. Je viens de lire la fin de sa correspondance avec Noos. Franchement le coup de Leroy-Merlin ... Un MégaKiff pour le style d'écriture de ce gars.
Ah pis tiens pour asperger l'écran qui n'avait rien reçu, j'ai cliqué sur ce referer ultime.

Je suis dans une voiture, moteur et feux éteints, garée de nuit sur un chemin perpendiculaire à une route de campagne déserte. Pas un chat, et seul le ksss ksss des grillons noctambules résonne. Une silhouette apparait dans le rétroviseur et fait le tour par la droite. La portière passager s'ouvre, et une fille s'assoit à mes côtés. Elle est charmante, elle me parle doucement et calmement, mais son discours est incompréhensible me fait mal à la tête. J'entreprends alors, avec son accord, de régler le contraste et la luminosité de ses yeux qui prennent alors une tente vert d'eau phosphorescent. Elle est vraiment craquante. Elle me demande un CD que je n'ai pas.
Je survole ensuite un wagon-benne tel que l'on peut en voir transportant des granulats ou du charbon. Il est vide à l'exception d'un pseudo-bruce willis attaché à l'intérieur, à une extrémité. Il se débat pour se défaire de ses liens, quand j'entrevoit à l'extérieur, sur toute la longueur de sa baignoire de fer, une ligne d'acier en fusion qui se déverse brutalement. Le wagon bouillonne par en-dessous, et le fake-bruce parvient à s'en extraire. Il en ressort quand même coloré jusqu'aux genoux de cette teinte orange-lave. Il serre les dents. Ça brûle un peu dirait-on.
Changement de subjectivité, j'observe l'équipe réalisatrice de la scène, et l'accessoiriste qui tient une marmite de la peinture en question. Les autres le regardent d'un grand :/ pincé, et une soudaine paranoïa s'empare du type. Il lâche sa couscoussière qui immacule le sol de lave en fusion, et se barre en courant. Toute l'équipe part à sa poursuite.
Un violent high-kick* dans mes côtes me fait perdre le fil. Je me rejoue la dernière scène en boucle, persuadé qu'il ne faut pas rater la suite. Je suis accro il faut que je me rengnmgmngmn...
Le style change soudain, et les poursuivants prennent l'allure de la Joe-Bar's Team (que je n'ai jamais lu), en un dessin animé réaliste. Les motards croisent en chemin un vieux chevauchant une énorme remorque de planeur dont partent quatre câbles vers le ciel que je ne voit pas encore. Il le chambrent, lui font des queues de poisson, et s'éloignent dans une pétarade Bidalotesque. L'ancien lève le poing en l'air, sort les dents, et j'apercoit qu'il tracte au-dessus de lui un morceau entier de château-fort flottant, arrimé par ce câblage étrange. Il veut reprendre de la vitesse dans la prochaine descente, il sait qu'il ira assez vite pour décoller cette-fois là.
Je retourne au film, dans ma voiture, la fille revient s'assoir à mes côtés. Je n'ai toujours pas ce CD. Ennuyeux. Elle est charmante.
Les motards sont à la piscine avec moi, on sait nager sans problème, mais l'accueil nous a filé chacun des montres sur-lestées qui nous empêchent de nous aventurer loin du bord. Alors nous voilà crétin faisant le tour en s'aggripant au rebord céramiqué. Nous croisons bien évidemment des gamins en contresens, pour qui la priorité n'est pas un problème. Nous sommes freinés. J'entreprens un habile appui qui me surélève, hop je suis debout sur le bord, j'entre par la porte vitrée d'une cafétéria en dégoulinant. Mon poignet tiré par la montre sonne bruyamment, et la chérie lance un bras hagard mais sûr vers l'interrupteur. Elle frappe au bon endroit, la hurleuse s'arrête.
"Grblmnmglil est 7h00 mon chérignmgnmrrpnm".
Noooon encoore encooooore.

* La chérie entreprends ce matin son premier stage en responsabilité, ce qui signifie que pour la première fois, elle est lâchée seule, en ZEP, sans surveillance, parmi 25 gamins natural-born-killerz. La tension d'une corde à piano paraîtrait molle et flasque à côté d'elle.

J'ai beau essayer de m'occuper dans ce bureau, je ne pense qu'à mon lit. Rah comme je suis naze, j'ai les yeux affalés sur mes joues, je baille à chaque tour de ventilateur cpu.
Hier soir concert. Je me boufferai bien l'organisation des NJP qui foutent les meilleurs artistes en début de semaine. Première partie loupée, car scotché bêtement sur le début de Terminator. Enfin bêtement non, car c'est quand même une merveille ce flim. Bon ya des répliques piquées à la cité de la peur, mais sinon dans l'ensemble j'adore cette ambiance années 80, coupes de cheveux et musiques en particulier.
Une fois décidés à bouger, direction le chapiteau de la pep'. En retard bien sur, Bénabar est déjà sur scène, mais un jet de Chance particulièrement adroit nous signale qu'on a manqué que 5 minutes. A l'intermède nous retrouvons des connaissances déjà bourrées. C'est Sandrine la meneuse, et elle a passé la soirée à nous parler avec un accent Guadeloupéen imité d'une façon inouie. De la façon qu'on les gens imbibés de ne pas se rendre compte du ridicule irréversible.
La scène réouvre sur Tarmac, et là nous avons morflé. Non pas que le groupe soit déplorable, j'étais curieux de voir si Gaétan était capable de faire autre chose que Louise Attaque. La réponse semble non, mais elle a été fortement faussée par des ingénieurs du son lamentables. Les aigus étants reglés sur -15, nous avons eu droit à trois morceaux type "décollage Ariane V" avant de fuir sous peine d'explosion du canal cochléaire. On s'est terminé ensuite aux Brasseurs, à grands coups de limonade, sous le regard infirmier-psychiatre de la serveuse.
Et on me presse pour que j'aille voir ce soir Mulholland Drive, car c'est son dernier jour de diffusion au nouveau Caméo Saint Sébastien. Non seulement je ne tiendrai pas, mais je suis censé le lendemain enchainer sur Bowling for Columbine. Culture, facture, courbatures.

Putain je tiens enfin mon ultime excuse pour ne jamais approcher de peigne. J'ai vu hier soir l'affiche d'un nouveau (?) produit, que ni les Nuls, ni les Inconnus n'auraient pu imaginer réalité, même pas dans leurs plus purs fantasmes de fausses pubs.
Le gel (de chez l'Oreal) s'appelle "Out of bed", avec la mention "effet décoiffé". Non mais vous vous rendez compte ? EFFET DECOIFFE. Je rêve, ça veut dire que depuis des années j'étais un avant-gardiste de la mode sans le savoir. J'enrage de ne pas avoir déposé de brevet.

J'ai besoin de froid, de nez rouge, de gros pull, de ne voir le jour que par la fenêtre du bureau, de me geler hors de la couette, de glisser sur les pavés, de vent qui mord, de microbes zéro, de forêts squelettiques, de ce halo clair omniprésent, du frout frout des boots, du crouc crouc des fixations, du couic couic des godasses sur l'embrayage, de la buée excessive dans la salle de bain, du silence blanc, de pester sur noël, d'overdoses de foie gras cheap, de courir sur la glace parmi les roseaux, de soleil orange, des nuées de corbeaux râleurs, des rideaux de stalagtites sur les câbles électriques, de lever la tête, de zigzaguer parmi les flocons, de frôler les étoiles plus vite qu'un millénium faucon.
Je veux l'hiver. Maintenant.

Bon, je voudrais parler d'un phénomène qui me trouble : le fait que je ne lèche jamais les couvercles de yaourth. Comment ça c'est pas interessant ? Bon alors je change...
Je voudrais vous parler d'un aveugle que j'ai croisé dans les transports en commun, vous savez, ces voitures géantes là qui s'arrêtent à des endroits et des horaires précis... le nom va me revenir. Enfin, ce type attendais le bus à l'arrêt. Bon d'accord, là c'est facile, il connait, on lui a montré, il compte les pas, enfin il se débrouille ça reste basique.
Ça commence à devenir fort quand je le voit monter sans avoir demandé à personne le numéro du bus. Okay je blase myself, imaginons qu'il demande, qu'il connait les horaires par coeur, qu'il a une montre parlante, ou qu'il reconnait à l'odeur chaque filtre de pot d'échappement Renault ("ah, celui là ça doit être le 5047 conduit par dédé qui mâche des Fisherman's Friend"). En montant, il me fout sa canne dans le nez. Bon là il rate son jet d'émerveillement, ça arrive à tout le monde, et puis il regardait ailleurs (attention Patrik, ne tombe pas dans les vannes faciles autour des aveugles, hein, je te surveille t'es plus fin que ça, on arrête tout de suite. Bon de toute façon il lira pas ce blog. Hep chuuuut stop Patrik ça suffit t'es lourd je le répèterais pas).
Ensuite il se saisi de son Pass (le nom mignon des tickets nancéiens), et l'insert direct dans le bon sens dans l'horodateur. Okaaaaay bon réfléchissons, il avait une chance sur quatre que l'appareil hurle, et puis il y a une ligne magnétique qu'il a du sentir au verso. Moi ça fait 20 minutes que je tatonne les yeux fermé sur ce Pass, rien à faire, c'est sur j'ai pas ses skills en touch. Je lui accorde, ça reste plausible mais néanmoins étonnant.
Il s'assoit à une place libre qu'un djeunz rebel lui laisse avec gêne, puis une mamie-caniche lui gueule "Vous descendez où ? Je peux vous aider ?". Bon mamie, laisse lui le temps de se désaturer les oreilles, tu voit bien qu'il a le visage déformé par tes décibels. Quoi ça te plait pas ma remarque ? Tu veux que je te foute une lampe de 50 000 lux dans la tronche pour que tu entendes mieux ? Bref, il se détends, et lui sort un "non merci ça ira, j'ai l'habitude". La mamie tire une face toute étonnée, s'attendant sans doute qu'il communique en signes. Et moi je suis perplexe, parce que je ne trouve pas d'explication.
Comment sait-il où il doit s'arrêter ? Il compte les virages ? Les arrêts ? Et les feux rouges alors ? C'est complètement aléatoire ça... ah oui mais les portes ne s'ouvrent pas aux feux rouges... et si le bus passe un arrêt car personne ne veux monter ou descendre, hein ? Il est bien feinté... à moins qu'il se repère aux baraques à kebabs, aux bruits du marché couvert, aux travaux, à l'orientation du vent par la fenêtre, aux couinements du chien... ah oui mais il n'avait pas de chien...
Bon le réflexe de tout le monde c'est de se dire "ouaaah comme ça doit être ennuyeux d'être aveugle, toutes ces jolies choses manquées, les couleurs perdues, l'exclusion, la solitude, les murs, les mamies qui braillent, etc". Mais parle-t-on de ce GPS mental, de la pratique parfaite du bo-jutsu qui met à terre n'importe quel adversaire surtout s'il dispose d'un appendice nasal proeminent, du développement extrême des quatres autres sens, trois si vous êtes en présence d'une vieille ? Oui vous aussi, participez à l'insertion des jeunes non-voyants, louez leurs services pour partir en vacances, plus efficace que Renault Carmen(tm), laissez-les vous guidez dans la voiture "au rond-point, tournez à gauche", "bourg-en-bresse, prochaine sortie", "kebabs à emporter à 2 km... vous avez pas un petit creux ?"

Hier soir j'étais à une "fête". Vous savez là les trucs où ils passent de la musique de radio, avec tout le monde qui remue sur un rythme plus ou moins respecté, filtré par l'appréciation personnelle (qui donne en gros un "laissez-moi de la place vous voyez pas que je veux qu'on me regarde ?").
J'ai eu du mal à accepter, et il faut généralement s'y prendre à 4 pour me trainer jusqu'au lieu de torture acoustique. Bon ça faisait déjà trois refus de soirées consécutives de ce style, la chérie affichait un :/ comiquement caché, du genre qui ébranlerait l'obstination bornée d'une paramécie. C'est donc avec un "je te préviens je danse pas" déplorable que j'ai plié combat.
Bien sur une fois sur place, pas d'étonnement, je serrais les dents avant même avoir perçu le moindre décibel. Je me rends compte que ça devient viscéral. Je ne me force même plus à paraître neutre et résigné. Je ne me sens pas à ma place. Je ne peux pas non plus sortir le costume de pilier de comptoir, j'arrive pas à boutonner au niveau de la tête. Il y a comme une brigade de pompiers cervicaux qui glissent un à un le long de la colonne vertébrale en gueulant "au feu". Ça n'est plus supportable, je souffre à chaque beat et je gêne les gens qui m'accompagnent.
Paradoxalement, c'est dans ces moments-là que j'ai vraiment le sentiment d'exister. Car tout à coup je SAIS que je ne veux pas être ça. J'ai des particules de volonté qui rayonnent autour de moi, j'irradie l'entourage de mon refus catégorique de participer à ce rassemblement bovin. Je suis solidement planté sur mes docks, le manteau qui flotte dans les vapeurs de suée, la face figée dans la détermination, un léger hâle luminescent backlight ma silhouette, JE SUIS CONTRE, JE M'EN VAIS, JE SUIS VIVANT.
Oui bon ok mais je t'emmerde je prends le nick que je veux d'abord.

Je profite d'un upload massif pour vous signaler la floraison spontanée d'une nouvelle rubrique dans les observations. Son titre est pas encore défini, il s'agit en fait du transfert ici même de ressources de mon précédent site maintenant fermé. Bah oui faut pas gâcher.
Je précise qu'il ne s'agit pas d'une redondance du seti@winamp, puisqu'on ne parles plus de streaming pourrave (spédédi pour Agapi), mais bel et bien du 128/44 tout beau tout chaud. Et si j'arrive un jour à me chopper le MDM-111 de mes rêves, je réitèrerai le samplage en .ogg rien que pour le plaisir des tympans exigeants.

[UPDATE] Je me rends compte en uploadant ce matin Weepers Circus (un groupe qui doit faire plaisir à Khin, l'homme de l'Est, encore plus que moi), que je ne vous ai pas indiqué l'essentiel : ces morceaux sont tous en live :/ Bah oui nombreux sont ceux qui ont du voir la liste en se disant "ouah c'est du réchauffé, il se fout de nous".
Donc je corrige le malentendu en précisant que c'est du top-archi-extremely-rare-omg-wtf-dtc.

Alors là je poste par mélancolie.
Première connection, ok, cool, ça joue bien 10 minutes, je me pète un petit message d'erreur sans importance, non inquiétant, c'est juste un OK à cliquer : "windows augmente la taille de votre fichier swap pour accélérer... etc." (en gros). Oui je suis sous 2000 avec Ôh seulement 128Mo de DDR, bah eh désolé j'ai pas de sous pour m'acheter plus. Et comme je trouve toujours plus pressé à dépenser en ce moment (impots, loyer, etc. des détails), ben ça fait 3 mois que je dis "ça peut attendre".
Retour au jeu. Ouaiis :))) lol mdr gg Hi all hop je me fait kicker pour 5 minutes, motif connu "duplicate key". Hmmm. Je rappelle pour les absents au dernier cours que PatrikRoy joue à Quake 3, son FPS préféré, et qu'il l'a acheté depuis bien deux ans pour financer les Ferraris de son créateur. Mais bon moi ça me dérange pas, je prends plaisir à son jeu, du moment que je le vois pas passer devant moi en tenant un panneau "Hey ! Thank you for this car !" et en crissant les pneus, j'y pense pas. Il vaut mieux d'ailleurs.
Bref, je me fais jeter en flagrant délit de fausse fraude. C'est absurde. C'est injuste. Okaaaay c'est pas la première fois, je change de serveur, tans pis je vais pas m'arrêter à cette pichenette, j'aimais bien la map, j'étais en forme, l'équipe s'entendait biennnngnmgmnmgng breeeeef je change. Alors là c'est au tour de M. Ping 999 de rentrer en scène. En gros j'atterris dans le jeu, mais tout est figé, je peux rien faire (spectateur du désespoir), à part un kill process à l'arrache. ;Noooon je ne réponds pas à ce téléphone, j'écris là, je suis remonté, oui bon allo, non, non ,non, pas question, non, au revoir, *clac*
Je disais quoi ? Oui donc en gros je me fais jeter une seconde fois, putain de connection, putain de pc, putain de porte-monnaie. Je change. Allez je mise sur un petit Excessive à 2 contre 2, tranquille histoire d'être sur que ça fonctionne, que je puisse me connecter, que je M'AMUSE un peu. Gniii. Message d'erreur "windows machin augmente la taille de ton trou du cul pour que ça aille plus profond"... OK ! Ouiiiii ça joue youpi *paf* PatrikRoy explosé *foutch* PatrikRoy electrocuté *sloub* PatrikRoy pendu *shbing* PatrikRoy se mange un poteau STOOO-OO-OOP putain mais arrêtez avec ce téléphone JE POSTEUUU. Je me fout de ton imprimante en panne. Et-ce que je viens te voir pour mon problème de jeu moi ?
Le type en face, c'est D.A.R.Y.L., il me tronche avec une précision micrométrique, saute partout, fait le tour de la map 15 fois pendant que je change d'arme, je suis laminé, le panache de mes dents en octets crisse sur la pierre tri-linéaire, c'est abominable, faites quelque chose je ne veut pas mourir comme ça.
Je déconnecte. Je décolle un à un mes doigts de la souris fondue. Je bave, je halète, la pupille dilatée à l'extrème, j'attrape mon poignet, regarde mes tendons en état de choc, ce n'est pas vrai, c'est impossible, noooon, mais je lis dans mon coeur et je sais que ça l'est.
Dans mon entourage je passe pour un des types les plus chanceux du monde. Pas dans le sens fortune, gloire et beauté hein, plutôt du genre mouleux grave. Je ne m'en cache pas, et le pire est que je le sais moi-même. Ne jouez pas à pile ou face avec moi, ça donne des envies de meurtres. Souriant, tranquille mais gêné, je serai capable de m'excuser par un "tu sais, il vaut mieux pas recommencer, non non je te jure ça suffit d'ailleurs tu as gagné, non ne relance pas la... bon on arrête maintenant ? Je t'avais dit de pas recommencer". Une vraie tête à claques.
Mais je sais bien que certains jours, j'autorise la Dame à souffler un peu et à aller boire un coup. Et ces jours-là généralement j'ai tout un tas de particules de loose frustrées qui se jettent sur moi en l'espace de quelques heures, déchaînant leur soif de vengeance et de justice. Cet épisode ne couvre que quelques minutes. Et je sais que l'après-midi va être dur.

Elle est sortie.
Je pourrai retourner dans la pièce à côté, m'ennuyer sur les fleurs que s'envoient Ardisson et Bedos. Je pourrai ballader le clebs au frais et me moquer de la ville. Je pourrai détacher la gratte de son support et me jouer un peu de Dominique A. Je pourrai griffoner des idées et étoffer ce scénario incertain et utopique, rêve du moment. Je pourrai laisser un mot sur le tchatte du Dwarf Pyrénéen que j'ignore volontairement. Je pourrai profiter. Je pourrai me construire un état plus évolué. Je pourrai réfléchir, chercher, avoir confiance.
Bof. J'ai trop de patience. J'exploite trop le hasard. Je me collerai bien l'étiquette de flemmard, mais j'ai un mini-moi qui hurle à l'intérieur et qui m'empêche de me relaxer dans la fainéantise. Il me faut de la nourriture complexe. J'aime regarder et reculer plus loin que tout le monde, me caler dans un coin sombre, composer mon code à l'abri des regards indiscrets.

Ce post est sponsorisé par l'inquiétude de ne pas maximiser le profit-temps de rare solitude et par le bordel mental du samedi soir. Rideau.

Bon, au boulot, j'ai promis à miss have-a-break que j'allais répondre à sa question qui peut se résumer à "si on traverse la terre tout droit en passant par le noyau, comment faut-il se tenir dans les chiottes du train pour ne pas se pisser dessus ?". Ceux que géologie terrestre gonfle à mort, passez au post suivant, merci. Les autres, faisons le trajet ensemble, si vous le voulez bien, et n'oubliez pas que la gravité, ce n'est jamais qu'une question de masse. Verrouillez bien la porte, c'est parti, on va se poiler.
Hop, on change de référentiel, "vers le bas", "par terre", c'est maintenant l'avant du wagon, dans le sens du trajet. Vous avez bien fait de partir aux latrines, car dans le compartiment voyageur, c'est l'extase, on peut observer un tas de gens regroupés incomfortablement sur les 5 m² que constituent désormais le sol. La vitesse de chute étant légèrement supérieure en fonction du poids, les passagers sont rejoints chronologiquement presque aussitôt par de multiples valises rigides, gamins de 5 à 11 ans, sacs de fringues, marmots de 2 à 4 ans, skis, ordinateurs portables, chiards de 1 à 23 mois, bouteilles d'eau, magazines, téléphones portables et enfins divers détritus et poussières. Parfait, tout le monde est installé, nous traversons actuellement la croute continentale, soit 0.374 % de la masse terrestre. Vous pouvez commencer à vous désabiller le long des quelques 50 km de la couche, la température est certe étouffante, mais vous envierez bientôt ce moment. Vos oreilles se bouchent un peu, mais pas de panique, vous n'en aurez plus besoin. Pas de changement majeur dans la direction du jet, on reste concentré, visez bien.
On passe maintenant dans le manteau supérieur, 10.3 % de la masse terrestre. Ah, bien que votre corps soit partiellement en fusion, il est nécessaire de redresser le tir. En effet, votre urine vaporeuse est irrésistiblement attirée vers le bas, pesant à la fin de la couche jusqu'à 13 fois son poids. Un peu de patience, 400 km c'est pas grand chose, et puis avec le TGV maintenant tout ça... hum.
Passons sur les petits 250 km de la couche de transition, appelée aussi mésosphère, ou encore "couche fertile", nom donné en raison de la culture massive de gaufrette à Kit-Kat dans cette zone. Eh oui Agapi, une partie de tes friandises vient de là. Putain tu va te coucher moins conne ce soir, hein ? Enfin bref entrons dans la couche suivante, ou la bonne humeur est un way of life.
Faites coucou de vos bras en silicium liquide au manteau inférieur. Ici tout n'est que joie et volupté avec ce score que grave il oune sa race : 49.2 % de la masse terrestre. Ah oui là on peut dire que vous êtes attiré. Vous pissez bien droit ya pas plus fort. Et puis on a le temps de voir du paysage le long des 2800 km de trajet. Certes, le plaisir est un peu gâché, car on profite moins de ses nerfs optiques quand ils pèsent 135 fois plus lourds. Mais lourds vers où, hein ? Je vous vois venir avec vos question qui me font même pas peur... bah c'est simple lourds vers le centre de vos petits atomes de constitution. Oui en fait plus on est lourd, plus on rétrécit. Dit comme ça j'avoue que c'est con. Tiens je sens que je vais me faire huer par la communauté scientifique. Bah m'en fout, et puis de toute façon on reste pas là, on a un noyau à traverser nous môssieur, allez au boulot petite motrice SNCF informe.
Nous rencontrons une mini-couche que ces braves types barbus et dégarnis forts en chimie ont appelé la couche D" de... houhouhihi 3 % de masse terrestre... continuons.
Voilà nous entrons dans le noyau supérieur. Bah oui le "noyau" commence à mi-chemin entre la surface et le centre. Bon ce qui est fnu, c'est que maintenant "le bas", c'est l'arrière du train. Rebelote gamins, sacs et valises mais dans l'autre sens. Enfin rebelote pour l'agrégat de lave gamins-sacs-valises plutôt. Et vous, impassible, en train d'évacuer depuis 5000 km.
Ayé nous passons dans le noyau interne, 1.7 % de la masse terrestre. Autant dire que tout ce qui existe à cet endroit là n'a qu'une envie : remuer, bouger, bref ne pas rester là car enfin c'est quand même chaud hein.
Ce qui nous amène à la réponse à la question d'origine (vous vous en souvenez vous ? passque moi euuh...). Au bout d'un périple de 6 370 km, au centre de la terre, dans quel sens va-t-on pisser ? Ou faut-il être dans les gogs pour atteindre le trou ?
Au centre de la terre on ne pisse plus, car on a tout donné, on a plus envie.
Non ne me remerciez pas, la science c'est une passion. Les chips aussi.

Tiens, un petit jeu pour tous, enfin sauf les Lorrains, ce serait d'la triche.
Donc voilà les lyrics de Laisse tomber, gros de "Les amis d'ta femme", qui est une parfaite reproduction acoustique des dialogues de la communauté tuning de mon beau pays. Dans le soucis permanent de faire progresser la francophonie, je vous propose de relever les mots et expressions soulignés, afin de proposer une traduction Larousse convenable. Si j'ai le temps je vous case le èmmpétroa dans le SETI@WINAMP. Allez les reun's au boulot faites pas les fatches.
(ah oui au fait c'est une reprise de Laisse béton de Renaud, donc vous pouvez facilement avoir l'air dans la tête)

J'étais tranquille, j'étais peinard, j'picolais une bibine,
le câtche est entré dans le bar, v'là pas qu'y chpeunait ma copine,
pis y s'est approché de moi, et y m'a regardé co' ça :
"Ta gonzesse, ouarkla, c'est d'la gerce !
J'parie qu'c'est une reuleuleu, elle a une vraie tête de beubeu,
quoiqu'si elle avait pas d'loucave, j'la bouillav'rais bien dans la cave
j'te la chourre, pète-toi la tchave", moi j'y ai dit :
"Ouaaah laisse tooomber, gros"

Y m'a filé une torgnole, J'y ai mis un coup d'chnaps,
l'a sorti son Laguiole, J'y ai filé ma mosse.

J'étais tranquille, j'étais peinard, je réparais mon bas-moteur,
le câtche est entré comme une fot's, pété par le diable, j'ai eu peur,
pis y s'est approché de moi, et m'a regardé co' ça :
"T'as un carbu, Lulu, aaah y pue pas du cul !
J'parie qu'c'est un Dellorto, un carbu comm'ça, c'est michto,
une pipe de quinze, après tu châbles, mais bon si tu t'crounche, c'est la lâtche,
ôte-toi de d'là, fais pas la fatche", moi j'y ai dit :
"Ouaaah laisse tooomber, gros"

Y m'a traité d'tapette, j'y ai dit : "Alors là, mon cul !"
l'a sorti sa serpette, j'y ai filé mon carbu.

J'étais tranquille, j'étais peinard, j'm'amusais à planter mon chlass,
la fot's est entrée dans le bar, avec son survêt super classe
pis y m'a tapé dans la panse, et m'a regardé d'un air dense :
"Comment qu'c'est, gros, ça get's môle ?
chuis marâve par les chtars, si tu m'as boucave, t'es tricard,
on va se chtosse dehors, l'Henri, à grands coups de kits Malossi,
on se r'trouvra à Charles III...", moi j'y ai dit :
"Ouaaah laisse tooomber, gros"

Y m'a dit : "Enculé d'ta mère", J'y ai dit : "Tu traites pas ma mère",
y m'a dit: "qu'ess't'a, t'as les founches ?", J'y ai dit : "Non, j'ai pas les founches..."

Arkot la morale y'en a pas, viens là Sandra, on s'fout la tchâve,
monte derrière moi, j'ai un bicul, j'te mettrai p't'être un doigt dans l'nez,
en résumé, arkseuss' ma mère, où qu'c'est qu't'en es ? Files-moi une chmère,
ici c'est rempli d'têtes de cons, Va y'avoir d'la chtosse dans l'caillon...


(Toi aussi lecteur, propose un texte cultivé de ton patois local, et pète toi la chouffe, gros.

Alors voilà j'étais parti pour faire une intervention sympa tranquille ce matin, réinstall de pc les doigts dans le nez, et paf j'ai craqué, tournée des blogs fébrile, résultat : plus le temps.
Alors du coup je poste.
Je voulais poster au début sur les récents évènements survenus dans les commentaires de chez Mandarine. Oui, je me sentais concerné, voyant une analogie étonnante entre l'inverse possible de mon futur existé (une bien belle phrase que je ne comprendrai plus dans 2 heures). Je me sentais inspiré à me laisser un machin à relire plus tard, un genre de synthèse comparative, un post-it bloggé pour mes jours de retournements et de self-analyse. Mais bon je suis dans l'impasse, me voilà apeuré dans cette textarea monochrome. J'ose pas, ou je n'ai pas encore assez de recul, ou je n'arrive pas à faire les transferts successifs entres les différentes couches cérébrales :

"idée qui paraît pas mal mais encore bordélique"

"transposition et classement en vue du schéma-texte cohérent"

"coups de shaker obligatoires sur l'ordre des phrases afin de rendre le texte plus complexe / esthétique / confus / rebondissant / irrationnel"

"applique du dernier filtre de censure des mots pas drôles et d'ajout des diverses références médiatiques"

"stockage en mémoire volatile le temps de faire cliqueter les touches du keyboard"

L'explication la plus plausible reste encore l'absence volontaire de paraître trop humain, chose qui beurk rien d'y penser me paraît un tant soit peu disgusting certes diantre flupke.
En bref ne retiens qu'une chose de ce post, lecteur perdu, le dernier mugshot "hollow man" de Kobal2, il r0x le bois de chauffage.